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A la recherche des racines ancestrales: Pèlerinage à l'Est de la Turquie

 
 

    Sa béatitude Ignace Youssef III Younan, patriarche syro-catholique d’Antioche vient de terminer son septième voyage en Turquie, effectuant des visites pastorales auprès de sa communauté dans la grande métropole d’Istanbul et celle de Mardin, ville très ancienne à l’est du pays. A Istanbul il a rencontré le patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomé, et autres chefs religieux ainsi que le gouverneur « wali ».

    Puis, accompagné du Nonce Apostolique en Turquie, Mgr. Paul F. RUSSEL, de l’archevêque de Bagdad, Iraq, Mar Ephrem Yousif ABBA, du vicaire patriarcal Orhan CANLI et d’une délégation nombreuse de la paroisse syriaque catholique du « Sacré- Cœur », le patriarche Younan alla par avion à Mardin, une ville du sud-est de la Turquie. Cette ville appelée « Héroïque » pour ses milliers de martyrs pour la foi,  est considérée comme foyer historique du peuple syriaque avec la région voisine de  « Tur-Abdin : la Montagne des  Serviteurs de Dieu », qui a conservé le dialecte araméen; et fut parmi les premiers peuples à être évangélisé. Mais à cause des persécutions au long des siècles, ce peuple devait être dispersé dans plusieurs pays, dont la région métropolitaine d’Istanbul.

    Ce fut un pèlerinage très émouvant pour ce groupe dépassant les 200 personnes. Ils attendaient des années et vivaient la nostalgie de revisiter leur pays ancestral. Mais ils furent très vite stupéfaits, en constatant les changements énormes survenus dans le milieu de leur enfance : changement démographique, des églises et couvents détruits ou abandonnés. D’aucuns avaient les larmes aux yeux, éprouvant des sentiments mitigés de joie et de tristesse. C’est là que leurs ancêtres, labourant paisiblement la terre ou se donnant à des professions libres, vivaient en communautés ancrées dans la foi chrétienne, et ce, jusqu’aux années horribles du génocide 1915-1918. A Mardin, aujourd’hui une ville de 130 milles habitants, les chrétiens comptent quelques 60 familles desservies par un seul prêtre, abouna Gabriel, prêtre et père de 11 enfants. En hommage aux ancêtres, martyrs ou confesseurs pour la foi, père Gabriel tient à alterner la célébration de la sainte messe dans chacune des 5 églises encore ouvertes dans la ville.

    Le soir de son arrivée à Mardin, le patriarche Younan consacra la cathédrale syriaque-catholique, Notre Dame de l’Assomption qui fut restaurée par un comité de fidèles dévoués. Durant la Sainte Messe, il y ordonna trois jeunes comme chantres et lecteurs. Puis vinrent les visites mémorables aux couvents Syriaques-Orthodoxes encore actifs et vibrants de vie, tels que le monastère de la Sainte Croix, (Dayr-Ezzafaran) et de Mor Gabriel proche de Medyat (Jabal-el-Tor). Il ne manqua pas de s’arrêter dans l’église de saint Georges à Qalat-Mara, village natal de son père, à présent vide de toute présence chrétienne.

    Le sort du petit village de Killit était pire encore! Ce village situé dans une vallée à une heure de voiture nord de Mardin, fut totalement vidé de ses habitants chrétiens et reste déserté. On voyait encore ses belles maisons en briques ou pierres toutes démembrées..! Une scène très émouvante pour abouna Habib, le secrétaire du patriarcat, visitant le village natal de ses ancêtres !

    Mais ce qui a le plus frappé les pèlerins, c’était de voir le monastère de saint Ephrem bâti au sommet de Mardin, dans un état horrible et complètement dévasté. Ce monastère avait été confisqué, dépourvu de ses terrains et converti en caserne militaire, sa chapelle servant d’étable!

    Les pèlerins retournèrent chez-eux à Istanbul avec les chants d’action de grâces. Ils avaient réalisé au long de leur visite, combien de souffrances leurs ancêtres avaient enduré, par amour du Christ. Ils se sentaient fiers de pouvoir à leur tour, transmettre cet héritage et porter le flambeau de la foi aux jeunes générations.

    L’Eglise syriaque catholique, comme les autres communautés chrétiennes  en Turquie, est le petit reste appelé à vivre constamment l’Espérance et porter témoignage du message de salut pour tous les peuples artisans de la paix. Elle sait en qui elle a mis sa confiance, Jésus qui l’a rassurée: « N’aie pas peur, petit troupeau.. »

 

    Secrétariat du patriarcat syro-catholique d’Antioche

 

 

 

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